Au début, de cette étendue verte, rien ne transparaissait. …
…
Rien que le regard ne puisse accrocher.
Les jours ont passé dans un rythme lent et régulier.
À force de les scruter, les détails se sont révélés.
Des lignes ont émergé et la planitude s’est estompée.
Des pointes se sont détachées, tout le relief s’est développé.
Arrivés de nulle part, des êtres ont colonisé les allées qui s’étaient formées.
Nul ne sait quand cette chaise a débarqué et qui l’a amenée.
Au début ça m’a interloqué puis je m’y suis habité. Je ne l’ai même pas déplacée.
Peut-être était-elle là depuis des années ?
À force de la côtoyer, sa présence s’est diluée. Son image a commencé à s’envoler.
Un jour, j’ai cessé de la croiser. Il y a probablement une éternité que quelqu’un l’a emportée.
Sans même le regarder, je sens son ombre incrustée.
Pendant tout ce temps, qui l’a effleurée, l’a courtisée.
C’est drôle, c’est quand j’aurais voulu l’approcher qu’elle a décidé de me quitter.