Tu m’avais dit de m’éloigner pour mieux me croquer J’ai alors tournoyé pour te montrer mon meilleur côté.
Tu m’as fait comprendre de ne pas te brusquer en faisant mine de t’échapper
J’ai arrêté de bouger pour ne pas t’effrayer.
Nous avons commencé à danser, toi rampant sur ta terre, moi filant dans mes airs
Puis l’arbitre a sifflé pour que nous puissions récupérer.
Le silence s’est installé, les autres ont recommencé à chanter.
Le corbeau a déclenché les hostilités.
Il t’a provoqué et t’a énervé avec ses passages répétés.
Entre deux attaques sans que tu le remarques, du coin de l’œil je t’ai observé.
J’ai vraiment l’impression que toi non-plus, tu ne vas pas abandonner.
Du sol j’ai tenté de contribuer
Au début, la corneille a pris le dessus.
Ses piques précises avaient l’air de te perturber. Irrésistiblement, la donne a changé. Il s’est enfin fatigué
Tu m’avais dit de me poser
Je n’ai fait que t’effleurer
Tu m’avais demandé de voler
Je suis rentré plus léger